Je suis né en Italie, à Florence. Dès l’enfance j’ai baigné dans l’art, le dessin, la culture. J’ai découvert l’image photographique et le cinéma grâce à ma mère et à mes grands frères, qui m’ont exposé, enfant, à une cinéphilie sans filtres. Adolescent, avec un reflex argentique hérité de mes grands frères je commence à pratiquer la photo.
Lors d’un stage d’été aux États-Unis, l’été de mes 18 ans, je pratique en liberté la photo de rue, je découvre le tirage et je m’intéresse de plus près à la photographie, découvrant Stiglitz, Steichen, Cartier-Bresson, Koudelka, Brandt, Evans, Berengo-Gardin, Salgado, Gruyaert, Michals, Goldin, Shore, Wall. De mes 18 à mes 20 ans je me promène tout le temps avec mon reflex et je m’éclipse dans ma chambre obscure pendant des semaines, je cherche, j’erre, je forme mon regard en liberté. En parallèle je me passionne à la musique et à la trompette, attiré par le son des fanfares balkaniques découvertes dans les films d’Emir Kusturica. J’entreprends des études d’éthnomusicologie. Le choc esthétique d’un voyage en ex-Yougoslavie donne naissance à un désir irrépressible de réaliser un film sur les fanfares roms, particularité musicale entremêlé dans les enjeux ethniques, sociaux, politiques inextricables de cette région. Je me forme au cinéma documentaire, et lors de cette formation je reprends goût à l’image et je finis par me dire que l’image en mouvement est peut-être ma vocation. Je continue donc les études de cinéma en France, à la Fémis dont je sors diplômé du département image en 2010. J’alterne les tournages comme assistant aux courts comme directeur de la photographie, et en même temps je continue d’écrire mes projets : en 2012 je commence à travailler sur The King, un documentaire sur le trompettiste Rom macédonien Naat Veliov, que je terminerai en 2020.
En 2016, grâce à l’impulsion de la maison d’édition italienne Edizioni Clichy, j’entreprends un vaste projet photographique : un livre photo documentaire sur la société et la politique de mon pays natal, l’Italie. C’est un voyage physique et mental, entre fantasme et réalité, souvenir et découverte, qui s’étale sur deux ans et aboutit en 2018-2019 à la publication d’un livre, Ogni mare ha un’altra riva.
Depuis 2015 je collabore avec de jeunes compositeurs contemporains et je deviens membre du collectif A Bao A Qou qui réunit compositeurs, vidéastes et interprètes dans une pratique collective qui veut repenser l’espace scénique afin d’impliquer davantage le public. Avec l’A Bao A Qou nous travaillons sur Circular, un corpus d’œuvres inspirées de Jorge Luis Borges : une installation voit le jour en 2018, une forme scénique est en gestation, et un documentaire autour de cette création collective, lauréat de la bourse Brouillon d’un rêve de la Scam, est en cours de tournage.

Sélection pour "The King" au DOCUMED TUNISIE
Mon film "The King - Naat Veliov et la musique rom des Balkans" est sélectionné au DOCUMED, festival du cinéma documentaire méditérranéen en Tunisie. il sera visible en ligne du 8 au 21 juin : http://documedtunisie.com/